Palantir Célèste !

Le personnage de cette lame est seul, silencieux et pourtant très attentif.

Son cœur conscient est plein de fleurs.

Il a quelque chose de printanier qui vivifie tout sous ses pas.

Cette plénitude, cet épanouissement intérieur lui permet d'évoluer sans fin.

Il peut aller dans n'importe quelle direction, à l'extérieur ou à l'intérieur de lui-même, cela n'affecte pas sa joie et sa maturité n'est pas altérée par les événements.

Il est centré et en expansion ; la lumière blanche qui l'entoure le protège et le guide.

Toutes les expériences qu'il a vécues l'ont amené à cette perfection.

L'apparition de cette lame dans un tirage signifie que le moment présent vous réserve un cadeau qui vient couronner vos efforts.

Votre base est solide, la réussite et la chance vous sourient.

Elles reflètent ce que vous avez déjà réalisé en vous-même.

La différence entre le germe et la fleur est celle qui existe entre l'état où vous ignorez votre propre bouddhéité et le moment où vous découvrez que vous êtes un bouddha.

En réalité, il n'y a pas de moyen d'être autre chose qu'une intelligence consciente, une lumière radieuse.

Un bouddha est un être dont la conscience est pleinement épanouie, en qui le lotus a ouvert ses milles pétales.

Quand le printemps se fera jour en vous, ce sera infiniment plus beau que la rosée sur les feuilles du lotus.

Pourtant, rares sont les spectacles dont la beauté dépasse celle d'un matin ensoleillé d'automne, où les gouttes de rosée brillent comme des perles sur les feuilles du lotus.

Mais à mesure que le soleil monte dans le ciel, la rosée s'évapore.

Cette splendeur est éphémère.

On ne peut la comparer à la beauté du printemps éternel survenant dans un cœur conscient.

Plus vous contemplerez le miracle, plus vous vous rendrez compte que c'est vous même, votre essence que vous percevez.

Où que vous alliez et quoi que vous fassiez, les fleurs continueront de pleuvoir sur vous.

C'est cela, le printemps spirituel.

Bien que le personnage de cette lame avance sur les rochers d'un pas léger, le visage souriant, il reste parfaitement équilibré et vigilant.

Derrière les flots mouvementés se profilent les bâtiments.

Il y a une ville et en même temps il en est détaché.

Sans perdre pied, il observe d'en haut.

Cette lame nous incite à ne plus nous préoccuper de ce qui est ailleurs et autrement, et à investir toute notre attention dans ce qui se passe ici et maintenant.

La vie est un vaste océan au sein duquel vous pourrez jouer quand vous aurez renoncé à vos opinions, à vos jugements, à vos programmes obsessionnels.

Soyez disponible pour ce qui arrive.

Et ne vous fracassez pas si vous trébuchez ou tombez.

Relevez-vous, secouez la poussière de vos vêtements, riez de votre maladresse et poursuivez votre chemin.

Le passé est révolu et le futur non encore actualisé.

Ni l'un, ni l'autre n'ont de consistance réelle.

Le passé est fait de tout ce qui n'existe plus et le futur n'existe pas encore.

Vivre correctement signifie vivre d'instant en instant, la flèche de la conscience pointée sur la seule chose qui existe, le présent.

Alors, tout votre être, toute votre vitalité s'absorbera dans la réalité de l'instant.

Une telle disposition, la seule qui soit juste, vous mènera au portail d'Or.

Le présent, ici et maintenant, est la porte d'Or.

Et vous ne pourrez être présent qu'à la condition d'être sans ambition : pas de conquête, pas de course au pouvoir, à

l'argent, au prestige, à l'éveil, car le désir sous toutes ses formes vous entraîne dans le futur.

Il faut être libéré de toute ambition pour pouvoir demeurer dans le présent.

Pour vivre au présent, réfléchir est inutile.

Contentez-vous de regarder et franchissez la porte.

L'expérience surviendra, mais elle ne peut être préméditée.

La figure angélique aux ailes arc-en-ciel représente le guide que chacun de nous porte au fond de lui-même.

A l'exemple de la deuxième figure de cette lame, à l'arrière plan, nous rechignons parfois à écouter ce guide lorsqu'il se manifeste en nous, parce que nous avons l'habitude de nous référer à des repères extérieurs plutôt qu'à la vérité qui réside dans l'intime profondeur de notre être.

Cette lame indique que votre lumière intérieure essaie de vous indiquer la route à suivre.

Lorsqu'elle apparaît dans un tirage, cela signifie que vous pouvez vous fier à l'aide que vous offre votre coeur conscient.

Parce que le guide ne fait que murmurer, il vous arrive d'hésiter, vous demandant si vous avez bien compris.

Pourtant, les signes sont clairs : en obéissant à votre lumière intérieure, vous vous sentirez davantage unifié, intégré, comme si vous agissiez à partir d'un centre en vous-même.

Si vous le voulez-bien, cette lumière vous conduira exactement où vous devez aller.

Vous demandez aide et conseil parce que vous ne connaissez pas le maître demeurant au fond de vous-même.

Trouvez votre propre guide, ce que j'appelle le témoin en vous.

Il est votre dharma, votre loi naturelle, la bouddhéité qui vous habite.

Quand vous aurez éveillé votre propre bouddha, votre vie débordera de grâces et de bénédictions.

Elle rayonnera la bonté, la divinité, bien que vous ne puissiez pas l'imaginer dans votre situation actuelle.

Demandez-vous où se trouve la porte quand vous tenez une lampe à la main ?

Seul l'aveugle pose ce genre de question.

La personne capable de voir ne réfléchit pas, elle se dirige spontanément vers l'issue.

Elle ne tâtonne pas, ne se cogne pas aux murs.

Elle regarde, sais immédiatement où il faut aller et sort sans la moindre réflexion ou hésitation.

La femme de cette carte a érigé une forteresse autour de sa personne.

Elle serre jalousement dans les bras une foule d'objets qui, à ses yeux, constituent un trésor.

En fait, elle a accumulé tant de choses pour s'embellir (y compris les plumes et la fourrure d'autres êtres vivants) qu'elle est devenue hideuse.

Cette lame nous invite à examiner les choses auxquelles nous sommes attachés et qui nous semblent tellement précieuses qu'il faut une forteresse pour les protéger.

Ce n'est pas nécessairement un compte en banque bien fourni ou un coffret plein de bijoux.

Cela peut être l'habitude de fuir face à un moment d'amitié que nous craignons de vivre ou d'un amour que nous ne voulons pas exprimer par crainte d'un rejet.

Rappelons-nous que la source bouchée devient de l'eau stagnante inutilisable, que nos richesses se ternissent et perdent de leur valeur lorsqu'elles ne sont pas partagées.

Quelle que soit la chose à laquelle vous tenez, n'oubliez pas qu'elle vous sera ôtée un jour.

Ouvrez les mains, sentez la liberté et la croissance que peut procurer le partage.

L'avare se prive du phénomène fondamental de la vie : l'expansion, le partage.

Dès que vous vous accrochez aux choses, vous vous égarez, car les objets extérieurs ne sont pas la cible.
La cible de la vie, c'est vous, le sujet, l'être intérieur.

Ce n'est pas une belle maison qui importe, mais la belle âme.

Pas la fortune, mais la richesse intérieure.

Pas l'accumulation extérieure, mais un cœur conscient ouvert et disponible à tout ce qui existe.

Le petit enfant de cette lame est arrêté devant une barrière et regarde à travers les barreaux.

Il ne sait pas qu'il peut passer, que la chaîne n'est pas cadenassée, qu'il suffit de l'enlever.

Chaque fois que nous nous sentons rejeté, exclu, nous redevenons un petit enfant impuissant.

Ce sentiment a des racines anciennes dans nos expériences enfantines précoces.

Le problème est que plus les racines sont profondes, plus elles influencent notre vie et s'imposent à celle-ci des scénarios répétitifs.

Cette lame indique qu'actuellement, une chance vous est donnée de changer de disque.

Cessez de vous dire que vous n'êtes pas assez "bien" pour être accepté tel que vous êtes.

Mettez les racines anciennes de vos tourments au jour et prenez congé de vos souffrances révolues.

Cela vous procurera la clarté requise pour voir que la barrière n'est pas cadenassée et que vous pouvez accéder à ce

que vous aimeriez tant atteindre.

Vous vous sentez exclu, banni ?

Parfait !

Vous êtes entré dans une phase de mutation.

Faites bien attention de ne pas vous laisser aller à la douleur et au désespoir.

A présent que vous avez perdu l'Unité, qui vous consolera, demandez-vous ?

Mais vous n'avez pas besoin de consolations !

L'humanité est devenue adulte.

Soyez un homme ou une femme et tenez debout sur vos propres jambes.

La seule façon de ne pas vous sentir coupé de l'existence est de regarder à l'intérieur de vous-même, car dans votre cœur conscient, la connexion n'a jamais été rompue.

Physiquement, vous avez été séparé de votre mère à la naissance.

C'était indispensable pour vous permettre de vivre votre propre vie.

Mais jamais vous n'avez été banni de l'univers.

Vos liens avec lui sont de la nature de la conscience.

Ils ne sont pas visibles.

Si vous plongez lucidement en vous, vous trouverez le pont.

Le bouddha qui siège au cœur de votre être est le lien.