Palantir Célèste !

La figure de cette lame est totalement détendue et à l'aise dans l'eau, se laissant emporter sans résistance.

Le personnage est passé maître dans l'art de la réceptivité, de la passivité sans apathie ni inhibition.

Il est simplement disponible aux courants de la vie sans jamais se dire "Je n'aime pas cela, je préférerais autre chose."

A chaque instant, nous pouvons choisir d'entrer dans le fleuve de la vie et de flotter, ou bien de nager à contre-courant.

Lorsque cette carte apparaît dans un tirage, elle indique que vous êtes désormais capable de vous abandonner, de flotter confiant, sachant que l'existence vous portera dans la direction qu'elle a prévu pour vous.

Laissez-vous aller à cette sensation de confiance, à cette détente.

Vous grandirez de plus en plus.

Tout ce qui arrive est exactement ce qui dois arriver.

Par "Devenez eau", je veux dire soyez une eau vive, ne stagnez pas.

Bougez, mais bougez comme l'eau qui coule.

Lao Tseu disait : "la voie du tao est une voie fluide."

Comme l'eau, elle bouge et a certaines propriétés remarquables.

L'eau se dirige toujours vers les profondeurs.

Elle coule vers les niveaux les plus bas.

Elle n'est pas ambitieuse, elle n'essaie pas d'être à l'avant plan, la place qui lui convient est la dernière.

Souvenez vous des paroles de Jésus : "les derniers seront les premiers dans le royaume des cieux".

Il parlait de la voie fluide, du tao, sans la nommer.

Soyez le dernier, sans aucune ambition.

La volonté de se distinguer, de se mettre en valeur, signifie nager à contre-courant.

L'eau descend, elle aspire à la plaine, elle tend vers la non-entité.

Elle n'essaie pas de paraître exceptionnelle ou extraordinaire.

Elle n'entretient aucun égo.

Les branches de ces deux arbres fleuris s'entrelacent et les pétales tombés sur le sol se mélangent en de belles combinaisons de couleurs.

On dirait que le ciel et la Terre sont reliés par un pont d'amour.

Pourtant, chaque arbre est un individu avec ses propres racines bien plantées dans le sol.

Ils représentent l'essence de l'amitié authentique.

Les deux compagnons sont mûrs, à l'aise l'un près de l'autre, naturels.

Leur rapprochement n'est pas une pulsion ni un besoin.

Aucun des deux ne désire changer et remodeler l'autre.

Cette lame indique l'aptitude à vivre l'amitié.

Vous vous désintéressez probablement des mélodrames et des histoires romanesques qui occupent tant de gens.

Ce n'est certainement pas un appauvrissement, mais l'avènement d'une qualité supérieure d'amour née de la plénitude de ce que vous vivez.

Voici l'amour vrai, inconditionnel, dénué d'attentes et d'exigences.

Méditez avant tout.

Quand vous aurez trouvé votre sérénité intérieure, beaucoup d'amour surviendra spontanément.

Etre seul sera alors merveilleux, être en compagnie de quelqu'un d'autre tout autant.

Et tout sera simple.

Vous ne dépendrez pas d'autrui et ne rendrez personne dépendant de vous.

Vous vivrez alors un climat d'amitié, d'affection.

Vous serez libéré des attachements et saurez enfin ce qu'est une vraie relation.

Actuellement, vous vous liez ou mariez non par affection, mais par peur.

La relation authentique est une expression d'amour.

Elle se poursuit aussi longtemps qu'elle crée le partage et la beauté.

Lorsque vient le temps de se quitter parce que leurs routes se séparent, les amis-amants se saluent avec grattitude, chacun remerciant l'autre d'avoir signifié tant de choses dans sa vie, d'avoir partagé tant de joie, de plaisirs, de moments précieux.

Les gens qui se sont vraiment aimés sont capables de se quitter sans déchirements, sans souffrance.

Ces trois femmes dansant dans le vent et la pluie nous rappellent que la fête ne dépend pas nécessairement des circonstances extérieures.

Nul besoin d'attendre des occasion déterminée, les vacances, le beau temps ou encore la noël commerciale hypocrite.

Vous êtes vraiment festif lorsque vous éprouvez une joie émergeant en vous même et se déversant vers l'extérieur sous forme de chansons, de danses, de rires ou de larmes de grattitude.

Le choix de cette carte indique que vous êtes de plus en plus ouvert aux multiples possibilités de célébrer la vie et apte à propager cette bienfaisante disposition autour de vous.

N'attendez pas qu'une soirée entre amis figure à l'ordre du jour.

Débarrassez vous de ce qui vous gêne, enlevez vos chaussures et allez tout de suite sauter dans les flaques d'eau.

La fête a lieu partout, à tout moment !

La vie est un moment à savourer, à célébrer.

Faites en une fête, une source de joie et vous entrerez dans le temple.

Le saint des saints n'est pas et n'a jamais été un endroit pour les rabbat-joie.

Observez la nature.

Avez vous déjà vu un animal sauvage névrosé ?

Non, la nature ignore la tristesse.

(Ndlr : Sauf peut être, le regard des animaux maltraité par des enfoirés !)

Seul l'homme s'est égaré parce qu'il s'est cru très malin, très savant.

Votre intellect est une maladie.

Ne soyez pas trop savant, trop futé.

Sachez vous arrêter, ne pressez pas le citron jusqu'à la dernière goutte.

Il est bon d'être un peu sot et un peu sage.

A justes doses, cela donne un Bouddha.

La femme de cette lame sourit presqu'imperceptiblement.

En fait, elle est en train d'observer le spectacle mental.

Elle ne juge pas, n'apprécie ni ne déprécie rien.

Elle n'essaie pas d'arrêter le film qui se déroule dans sa tête ; elle ne s'y identifie pas non plus.

Elle regarde comme s'il s'agissait du trafic sur la route ou de vaguelettes à la surface du lac.

Les cabrioles de son mental ont même quelque chose d'amusant, avec leurs sauts et leurs contorsions, leurs volte face et leurs tentatives de capter son attention et l'entraîner dans leur jeu.

Développer l'habileté de prendre une distance par rapport à l'agitation cérébrale est une des plus grandes bénédictions possibles.

C'est cela, la méditation.

Non pas psalmodier un mantra ou répéter une affirmation, mais se contenter d'observer comme si les mouvements cérébraux appartenaient à quelqu'un d'autre.

Vous êtes actuellement prêt à prendre ce recul et à contempler la scène sans vous laisser piéger.

Accordez vous la liberté simple de regarder en vous même, chaque fois que vous en avez le loisir.

Votre capacité de méditer grandira et s'approfondira.

Le regard intérieur n'est pas un renversement, le retournement de quelque chose.

Le regard intérieur signifie simplement prendre conscience du fait que vous vous êtes sans cesse laissé aiguillonner par des désirs successifs, que vous avez couru dans tout les sens et que chaque tentative s'est soldée par la frustration.

C'est se rendre compte que chaque désir génère la souffrance, que jamais il n'aboutit à la plénitude, que vous n'êtes toujours nulle part et que de cette manière le contentement est impossible.

Quand cette vérité vous sautera aux yeux, vous vous arrêterez.

Cet arrêt ne pourra pas être le résultat d'un certain effort, car refuser de vous leurrer encore reste, subtilement, un désir : vous êtes attaché au détachement.

Si vous essayez de tourner votre regard vers l'intérieur, vous êtes encore en train de vous focaliser sur ce qui n'est pas la vérité profonde.

Toutes vos tentatives ne peuvent que vous orienter vers les objets de votre conscience et vous éloigner de cette dernière qui est le sujet.

Les mouvements sont invariablement extravertis.

Le voyage intérieur n'existe pas.

Comment pourriez vous avancer vers votre centre conscient ?

Il a toujours été là, c'est ce que vous êtes.

Quand tout mouvement s'arrête, la pérégrination disparaît.

Lorsque le désir n'obnubile plus votre esprit, vous demeurez en vous même, en repos.

La découverte de votre nature profonde éternellement présente est ce qu'on appelle tourner le regard vers l'intérieur.

Cela veut simplement dire ne plus tendre vers l'extérieur.

La figure représenté sur cette lame est tellement occupée à préserver sa boîte à souvenirs qu'elle tourne le dos à la

coupe de champagne pleine de bénédictions disponibles ici et maintenant.

La Nostalgie du passé fait d'elle une crétine, littéralement, et en outre une mendiante, comme l'indiquent ses haillons rapiécés.

Elle pourrait sortir de sa misère, mais elle n'est pas réceptive aux joies qui s'offrent dans l'instant.

Le temps est venu de comprendre que le passé est révolu et que toute tentative pour le rééditer est le plus sûr moyen de s'enliser dans de vieux schémas que vous auriez depuis longtemps dépassés si vous ne vous étiez pas accroché.

Respirez profondément, déposez votre boîte, garnissez là d'un joli ruban si cela vous chante et dites lui affectueusement adieu pour toujours.

Vous êtes en train de passer à côté de la vie et risquez fort de vous fossiliser prématurément !

(Ndlr : "Videz vos ordures" comme le dit socrate au jeune dan dans "le guerrier pacifique").

Votre passé, votre présent et votre futur n'appartiennent pas au temps.

Ils émanent de votre mental.

Ce que vous ne percevez plus est appelé passé, ce que vous ne percevez pas encore est dit futur et vous nommez présent ce que vous êtes en train de percevoir.

Le passé est ce qui sorti de votre champ de perception sensorielle, le futur ce qui n'y est pas encore rentré.

Et le présent se trouve là devant vous et vous échappe instantanément pour rejoindre le passé.

S'accrocher au passé est stupide.

Vous soupirez après ce qui n'existe plus.

Ce qui a disparu a disparu !

Ne vous accrochez pas non plus à l'instant présent.

Il est fugitif et va sans tarder s'évanouir dans le passé.

Quant au futur, il n'est que désir et imagination.

Ne vous y attachez pas non plus.

Demain deviendra l'aujourd'hui immédiatement englouti par le passé.

Tout devient hier et jadis et vos mains restent vides.

L'attachement ne peut que vous frustrer et vous faire souffrir.

Laissez les choses s'en aller.