Les enfants déconnectés de la nature ne se battront pas pour la sauver
Je suis récemment rentrée d’un voyage en Afrique du Sud avec mon fils de trois ans. Nous avons passé un certain temps à vivre dans la brousse africaine tout en participant à la vie quotidienne de la conservation des animaux. Un voyage seule avec un enfant en bas âge était toute une expérience en soi, mais le regarder grandir et tisser des liens avec son environnement d’une toute autre façon, a largement compensé l’ennui des crises de bébé et les bagages trop nombreux.
Nous avions la chance de vivre dans la campagne britannique, jusque-là, mais comme c’est souvent le cas dans la société occidentale moderne, il n’y avait pas de prairies parsemées de fleurs pour courir pieds nus dans la nature comme je l’avais envisagé avant mon accouchement.
J’ai décidé de sauter le pas et de me rendre dans un pays étranger rural pendant un moment pour satisfaire le résultat d’un besoin fou d’un bouleversement et d’un peu d’aventure. Nous avons découvert un monde naturel sauvage qui existait au-delà de l’écran de télévision et des livres d’images. Mon fils, s’est même auto-proclamé végétarien quand il a réalisé que la viande que nous mangions et cuisinions provenait des animaux. Il a décidé qu’il ne voulait plus blesser ni manger d’animaux car «les animaux sont là pour nous aimer maman, pas pour être mangés. » Je ne plaisante pas, il a vraiment dit cela, et ensuite il a composé une chansonnette un peu longue sur les animaux que l’on ne doit pas manger.
Il ne s’agit pas d’un débat « sur manger ou ne pas manger de la viande». C’est plutôt une observation quant à la façon d’ interagir avec la nature qui permet à l’enfant de faire ses propres choix sur la façon dont il veut interagir avec à l’avenir.
Un rapport de The Guardian explique mon point succinctement:
«Même si les enquêtes montrent que la grande majorité voudrait voir la planète vivante protégée, peu sont prêts à prendre des mesures. Je pense que ceci reflète une deuxième crise de l’ environnement: l’exclusion des enfants du monde naturel. Les jeunes qui auraient pu défendre la nature ont de moins en moins de rapports avec elle. ‘
Cela souligne à quel point les enfants sont détachés de la nature de nos jours, de sorte qu’elle n’est soit plus réelle ou plus importante pour eux. L’effondrement important de l’engagement des enfants avec la nature – qui est encore plus rapide que l’effondrement du monde naturel – est enregistré dans le livre de Richard Louv Last Child in the Woods, et dans un rapport publié par le National Trust.
«Depuis les années 1970, l’espace dans lequel les enfants peuvent errer sans surveillance a diminué de près de 90%. En une génération, la proportion d’enfants qui jouent régulièrement dans des endroits sauvages au Royaume-Uni a chuté de plus de la moitié à moins de un sur dix. Aux Etats-Unis, en seulement six ans (1997-2003) les enfants ayant des loisirs en plein air ont diminué de moitié. Les 11-15 ans en Grande-Bretagne passent maintenant, en moyenne, la moitié de leur journée à veiller devant un écran.
Le naturaliste Stephen Moss, a réuni de nombreuses de preuves pour montrer que les enfants au Royaume – Uni sont de plus en plus déconnectés de l’extérieur. « En fin de compte, Stephen a écrit,« cela se résume à une question: faut – il veiller à ce que chaque enfant puisse développer un lien personnel avec le monde naturel, avec tous les avantages que cela apportera … ou pas?
En quelques semaines de séjour en Afrique du Sud avec mon fils en bas âge, il n’avait pas peur (tout en étant supervisé) d’embrasser des gros chiens de deux fois sa taille, avant cela, il en avait peur dans les rues du Royaume-Uni. Il reconnaissait l’heure de la journée grâce aux ombres sur les montagnes. Il était capable de repérer les trous de serpent dans le sable et d’identifier les selles des lions et celles des hyènes et différenciait le cri d’un zèbre de celui d’un babouin.
Il a aidé à bander les yeux d’un buffle endormi qui a été transporté vers une terre plus riche en aliments, a donné des carottes à des zèbres (semi-apprivoisés) et était capable d’imiter une girafe. Ces animaux et ces expériences ont été vitales et restent avec lui aujourd’hui d’une manière très réelle. Je sais que tout le monde n’aura pas la chance comme moi de voyager dans une telle terre exotique avec un petit enfant. Mais la nature nous entoure et l’aventure commence chez vous.
Dans son rapport, le Guardian a expliqué qu’il y avait plusieurs raisons à cet effondrement: Les parents ont une peur irrationnelle des étrangers et ont une peur rationnelle du trafic, et l’extérieur est devenu un endroit beaucoup plus dangereux qu’il y a une génération.
Edith Cobb a indiqué dans son célèbre essai Ecology of Imagination in Childhood, que le contact avec la nature stimule la créativité. Passant en revue les biographies des 300 «génies», elle a exposé un thème commun: les expériences intenses du monde naturel dans l’âge moyen de l’ enfance (entre cinq et 12 ans). Les animaux et les plantes, sont parmi «les figures de rhétorique du jeu … le génie semble s’en rappeler plus tard dans la vie ».
Les espaces naturels favorisent la fantaisie et le jeu de rôle, le raisonnement et l’observation et des études dans plusieurs pays montrent que les jeux d’enfants sont plus créatifs dans des endroits verts que dans les terrains de jeux en béton. Le statut social des enfants dépend moins de la domination physique, que de l’inventivité et des compétences linguistiques.Peut-être que forcer les enfants à étudier autant, au lieu de les laisser courir dans les bois et les champs est contre-productif.
Dans son essai «Agricultural literacy – Giving concrete children food for thought», le Dr Aric Sigman écrit: «Sans une idée de la texture et de la fonction du monde naturel, sans intensité de l’engagement presque impossible en l’absence d’expérience précoce, les gens ne pourront pas consacrer leur vie à sa protection ».
Et cela résume assez bien la situation, la planète et son besoin désespéré de protection contre ceux qui l’habitent, est condamnée si nous ne débranchons pas les enfants de leurs écrans pour les pousser à faire partie de celle-ci. Ce sont les générations futures et notre seul espoir.
Les expéditions organisées et les organisations de vacances en plein air existent pour aider les familles à reconnecter leurs enfants à la nature, et il existe également d’innombrables forums en ligne et des livres avec des idées sur ce qu’il faut faire à l’ extérieur au soleil ou sous la pluie.
Quant à mon fils, il demande toujours pour retourner en Afrique « pour voir ses animaux». Il est toujours végétarien et nous espérons y retourner bientôt.
Pensez-vous que la planète soit en sécurité dans les mains de nos enfants?
Que pensez-vous de la compréhension des générations futures sur le monde naturel?
Source : http://www.espritsciencemetaphysiques.com/enfants-deconnectes-nature-sauver.html